On ne peut pas dire qu'Artémis soit une femme laide, bien au contraire. Sa chevelure blonde, ses yeux bleus et son air décidé ont en fait fondre plus d'un. Elle est de taille moyenne (1m70), et des années de danse et de karaté lui ont sculpté un corps de rêve, et lui ont donné une certaine grâce dans ses mouvements. La jeune femme est le portrait craché de sa mère au même âge, si ce n'est que cette dernière avait un air beaucoup plus sage. Elle possède une cicatrice sur l'épaule droite, dû à une mauvaise chute à vélo quand elle était petite.

On peut dire qu'Artémis mérite bien son nom: la jeune femme est quelqu'un qui se soumet difficilement, et incroyablement têtu. Malgré son visage angélique, elle est loin de se laisser marcher sur les pieds, et si vous la cherchez, vous pouvez être sûr que vous la trouverez. Très rancunière, Artémis ne supporte pas la trahison et l'hypocrisie, et ne pardonne que très difficilement aux gens. Elle est très observatrice, et est une amie fidèle, bien que très secrète.

Artémis Eugénie Austen est née le 12 novembre 1991, dans la capitale française. Elle est la troisième enfant d'un chirurgien anglais de grande renommée, Arthur Austen, et d'une professeur de violon, Gabrielle Austen (née Dubois).


    En ce jour ensoleillé, un bel homme âgé d'une trentaine d'années faisait les cent pas dans la salle d'attente d'un hôpital parisien. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait dans cette salle d'attente, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir nerveux. Depuis combien de temps attendait-il? Il n'aurait su le dire exactement; depuis bien trop longtemps à son goût en tout cas.

-Mr Austen? C'est fini. Tout s'est bien passé, elles vous attendent.

 Arthur Austen ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement, et se précipita dans la chambre où l'attendaient sa femme et un nouveau petit être. Quand il la vit, endormie dans les bras de sa mère, il se sentit empli d'amour et de tendresse pour ce nourisson aux yeux si bleus. Sans un mot, il s'approcha de sa femme en la regardant avec amour et l'embrassa tendrement sur le front avant de prendre délicatement le bébé dans ses bras.
-Bienvenue parmi nous, Artémis.


-Maman, raconte-moi une histoire! S'il te plaît!

Madame Austen sourit tendrement en entendant la requête de sa fille, qu'elle venait de coucher.

-Très bien, mais juste une! On se lève tôt demain je te rappelle! Alors... Il était une fois une jolie petite princesse du nom d'Artémis. Elle passait ses journ...

Un air boudeur sur le visage, la fillette interrompit sa mère en lui disant avec le plus grand sérieux et une certaine solennité:

-Non maman! Je ne veux pas être une princesse! Je veux être une petite fille perdue, et vivre de merveilleuses aventures avec Peter, Clochette et les garçons perdus!

Gabrielle Austen contempla sa fille avec tendresse et amusement, et lui raconta alors l'histoire du voyage qu'Artémis et ses trois frères feraient peut-être un jour au Pays Imaginaire... C'est des étoiles pleins les yeux et la tête emplie de folles aventures que la fillette blonde s'endormit cette nuit encore.


    Assise dans sa chambre, Artémis contemplait avec émotion son vieil album photo scolaire. Tant d'années consignées dans un album si léger... C'est fou comme le temps avait passé vite. Jusqu'au quatorze ans d'Artémis, la famille Austen avait vécue à Paris, mais avait finit par déménager à Londres, pour que Mr Austen se rapproche de sa mère fort malade. L'adolescente et ses frères s'étaient vite adaptés à cette ville, et s'étaient rapidement fait des amis. Mais désormais, c'était fini. Artémis était fraîchement diplômée, et était sur le point de partir étudier dans une école de journalisme de Los Angeles très réputée. Après un dernier regard sur son album, elle le rangea dans un carton et consulta l'heure. Dans deux heures, elle quitterait le sol anglais.


    Il la plaque contre le mur, un air féroce sur le visage. Alors qu'elle croyait que tout était fini, son regard croisa celui de son agresseur, et l'ambiance changea du tout au tout: ils se perdirent l'un dans le regard de l'autre, et finirent par s'embrasser fougueusement. Ce n'était pas le premier baiser d'Artémis, mais c'était le meilleur qu'elle avait jamais reçu. Jamais elle ne s'était sentie si vivante, si... entière. Cependant, une sonnerie de téléphone les sortirent tous deux de leur bulle, et il partit rapidement, l'air indécis. Sous le choc, la blonde glissa contre le mur et se laissa tomber par terre, se fichant éperdument de son téléphone qui sonnait. Elle avait bien cru qu'elle allait y passer, mais au lieu de la tuer il l'avait embrassé... Qui était-il, vous demandez-vous peut-être? Il était celui qui avait été engagé par Alonzo Colalto pour retrouver et tuer Artémis, cette dernière ayant publié un article dans lequel elle accusait Alonzo de faire parti de la mafia- chose que la police s'était empressée d'aller vérifier, et qui s'était avéré véridique. Depuis ce dernier était derrière les barreaux, mais même là il n'était pas inoffensif: la preuve, il avait même engagé quelqu'un pour qu'il tue Artémis, que son acharnement à toujours dénoncer les injustices ou à dire la vérité dans ses articles allait finir par perdre un jour. Elle resta assise par terre une bonne dizaine de minutes, une de ses mains posée sur ses lèvres. Allait-il revenir? Et, si oui, se montrerait-il plus insensible la prochaine fois?