Moi c'est Garrett Flinn, je suis un Lié  mais mon métier c'est plutôt du genre violoniste.

Je suis âgé de 29 ans, l'âge parfait, quoi. Je suis né à Los Angeles. Actuellement, je suis célibataire et par dessus le marché, j'aime les femmes. Ah au fait, j'ai un Daemon qui s'appelle Bennett.
Bon, je vais te raconter un peu ma vie, tu verras, ce sera chouette.

Grand et un peu enveloppé. C'est ce que l'on retient d'abord de Garrett. Un homme qui approche de sa trentaine, avec souvent un peu de barbe au menton et les cheveux pas toujours coiffés. Souvent on pensera qu'il est un peu négligent de sa personne, il y a parfois des traces de nourriture sur sa chemise ou son t-shirt, jamais beaucoup mais une petite tâche par ci ou bien quelques miettes par là.

Puis on croise son regard et souvent on s'en souviens. Un regard d'un bleu profond qui semble vous transpercer de part en part. Et si on s'y attarde on peut y voir toute l'intelligence qui se trouve derrière cette grande tête. Car ce n'est pas quand il ouvre la bouche qu'on peut le remarquer.

Il n'est pas athlète, il a de l'embonpoint et un peu plus de dix kilos en trop. Il n'aime pas faire du sport, il est même un peu empoté et maladroit. Pourtant ses doigts sont agiles et ils glissent sur son violon avec une aisance inouïe. Le regarder jouer vous donne l'impression que jouer du violon est aussi facile que de traverser la rue quand le feu est vert.

Gentil, c'est ce que l'on peut dire sur lui quand on ne l'a croisé qu'une seule fois. Juste, gentil. Quand on le connaît un peu plus on dira timide. Quand on le cotoîe on dira gentil mais on soufflera simple. Quand on le connaît depuis des années on dira formidable mais on chuchottera attardé.

Lui, il ne vous dira trop rien, car Garrett à beaucoup de mal à parler aux gens. Il est timide, mais pas seulement. Il a été déclaré autiste léger à 4 ans. Rien qui ne l'empêche de vivre, rien qui ne l'empêche d'être autonome ou d'avoir un travail. Il est même quelqu'un de très indépendant. Mais il a du mal à communiquer avec les autres, quand sa bouche s'ouvre tout se bloque. Les gestes quotidien comme aller au supermarché il y arrive facilement, car il répète toujours la même chose. Mais avoir une discussion c'est autre chose. S'il veut parler il doit répéter cinq fois ce qu'il veut dire dans sa tête et ça peut être long.

Un peu tête en l'air il lui arrive d'oublier de faire des choses. Du coup il note tout sur son téléphone, même si ça lui arrive aussi d'oublier de regarder, surtout quand il se met à la musique. Car c'est bien la seule chose qu'il fait sans hésiter. Pour lui chaque chose en ce monde est composé de musique et il la voit virevolter sans cesse autour de lui. Quand il compose ou joue il n'est plus le même, il devient assuré et ultra concentré. La musique c'est toute sa vie, il communique par ce biais et peut passer des semaines entières à se concentrer, oubliant parfois de manger.

Cependant il est conscient de son handicap et du regard des autres. Et il y'a tellement de choses qu'il aimerait hurler au monde. Il n'est pas simplet, il n'est pas idiot, il n'est pas attardé. Mais alors que sa tête est claire et dégagée, dès qu'il ouvre la bouche tout se referme. Il a du mal à comprendre comment fond les autres pour être aussi à l'aise. Mais il n'en veut à personne et il pardonne facilement. C'est un garçon avec une très grande sensibilité et aussi beaucoup d'empathie.

Mais pour lui la musique est quelque chose de primordiale. Et c'est la seule chose dont il peut parler sans bégayer ou hésiter. Il n'en parlerait pas pendant des heures mais on sent un amour profond de son art quand il est lancé sur le sujet.

C'est un après midi d'été qu'est né cet enfant de la façon la plus normale qui soit. C'est dans une famille de classe moyenne qu'est venu cet enfant aux grands yeux bleu et à la tignasse noire. Et il fut accueilli avec la plus grande joie. Ses parents n'étaient pas jeunes mais ils n'étaient pas vieux non plus, ils avaient déjà plus de trente ans quand ils ont réussi à avoir leur premier enfant.

La famille Flinn vivait dans une maison de banlieue avec un chien et désormais un bébé qui fit ses premières années de façons relativement  normale. Après tout, les enfants ne grandissent pas tous au même rythme après tout. Ce n'était pas grave si le petit Garrett avait du mal à apprendre à marcher alors que ses petits camarades à la crèches gambadaient déjà, ce n'était pas grave non plus s'il ne parlait pas encore alors que d'autres appelaient déjà leur mère clairement. Les enfants grandissent à leur façons, certains prennent leur temps et tout le monde était persuadé que le petit Garrett ne faisait pas exception à la règle. Il était aimé, bien entouré et jouait avec ses jouets comme n'importe quel petit garçons.

Pourtant il fallu se rendre à la raison quand, à quatre ans, il n'arrivait toujours pas à être propre ni à parler correctement. A vrai dire, on avait beau le pousser il ne parlait que très peu et avec difficulté. John et Margaret Flinn retardèrent l'échéance mais s'ils voulaient envoyer leur enfant à l'école il devait être propre, ce qui n'était pas vraiment le cas. Alors ils se décidèrent à aller voir un médecin. Il fallut de nombreux examens et tests différent avant que la raison ne soit dévoilée. Cet enfant aux joues rondes et aux grands yeux bleu qui pouvait regarder par la fenêtre sans bouger pendant des heures était autiste. Non, il n'était pas le plus handicapé des enfants, loin de là. Il était un enfant vif mais qui, par rapport aux autres, présentait un retard. Les médecins rassurèrent les parents mais leur indiquèrent qu'il ne fallait pas non plus se leurrer, Garrett verrait toujours le monde différemment et serait toujours perçu différemment...

C'est ainsi que grandit Garrett Flinn, aimé et surprotégé par une mère qui refusait que l'on voit son enfant différemment. C'était un petit garçon discret mais heureux si l'on pouvait se fier à tous les sourires qu'il lançait. Il ne parlait presque pas, apprenait avec beaucoup de difficultés, sa concentration sur ces choses qui ne l'interressait pas très faible. Pourtant il était malin et dessinait bien.

Quand il eut huit ans, Il apparut dans sa vie. Un peu par hasard. C'est dans la rue qu'il Le croisa pour la première fois. Alors qu'il se promenait dans les rues de New York avec ses parents pendant les vacances de Noël. Lui qui tenait toujours sagement la main de Margaret soudain la lâcha, faisant hurler sa mère qui lui courut après alors que lui même se faufilait à travers la foule sans plus se soucier de ce qui l'entourait. Et, après l'avoir entendu, il le vit. Non, il ne vit pas l'homme qui faisait de son mieux pour gagner quelques pièces. Non, il ne vit que le vieil instrument pas très bien accordé qui peinait à jeter ses notes. Il n'entendit que la mélodie qui parcourait l'air froid de ce mois de décembre. Les grands yeux de Garrett étaient illuminés comme rarement ils pouvaient l'être. Tout semblait soudain clair autour de lui, il pouvait voir la musique voler tout autour de lui, il pouvait l'entendre glisser entre les oreilles des passants. Il était émerveillé par ce son. Il le connaissait, l'avait déjà entendu mais c'était la première fois qu'il le voyait. Et il était amoureux.

Quand ses parents essayèrent de le déloger il hurla comme jamais, il fallu de nombreuses minutes embarrassantes pour les Flinn avant de finalement pouvoir emmener leur enfant. Et il pleura longtemps, une colère que jamais ses parents n'avaient vu auparavant. Et depuis ce jour, dès qu'il vit un violon il se mit à hurler dès qu'il ne pouvait plus le regarder. Leur médecin leur proposa d'emmener Garrett à un cours pour essayer, peut être que sa concentration un peu déficiente le ferait abandonner, à moins que cela ne l'aide à se concentrer justement.

John et Margaret hésitèrent longtemps, ils n'étaient pas pauvres, loin de là, mais après s'être renseignés il comprirent que ce ne serait pas donné. Ce fut de regarder le fils regarder par la fenêtre depuis le salon, agenouillé sur le canapé et accoudé à ce dernier, qu'ils cédèrent. Ils ne voulaient que le bonheur de leur enfant après tout.

C'est ainsi que Garrett prit pour la première fois un violon entre ses mains pour ne plus jamais s'en séparer. Lui qui avait du mal à apprendre et assimiler les choses, la musique semblait être une évidence pour lui. Il n'était pas un génie mais put apprendre plus rapidement que les autres. Alors qu'il fallait plusieurs cours pour qu'un enfant sorte un son correct de son violon, il lui en fallu moins de la moitié de ce temps.

Le petit garçon devint un adolescent. Il n'était pas un sportif, il n'était pas un geek, il n'était pas le plus intelligent et il n'était pas le plus bêtes. Il pouvait aller à l'école comme tout le monde sauf qu'il ne parlait pas beaucoup et était autorisé à avoir plus de temps pendant les examens. Il n'était pas persécuté mais il n'avait pas non plus beaucoup d'amis. Il était gentil avec tout le monde et même si les adolescents peuvent se montrer cruel, ils ne le furent pas spécialement avec lui. Certains l'aidaient même à faire ses devoirs. Mais Garrett voyait bien qu'il était traité différemment, il n'était pas idiot et il voyait bien que tout le monde faisait des efforts comme ils l'auraient fait avec des demeurés...

Alors le jeune homme se réfugiait bien souvent avec son violon dans l'auditorium pour oublier que les gens le voyait différemment. Mais il ne savait pas comment leur dire qu'ils pouvaient agir normalement avec lui. Il aurait voulu le hurler à la face du monde mais il en était incapable, dès qu'il ouvrait sa bouche rien ne sortait comme il le voulait.

Quand il eut dix huit ans, son père fut muté à Los Angeles. Et c'est là qu'il put entrer au conservatoire de la ville des Anges. Il avait déjà participé à quelques concours et fut bien accueilli. Il était un jeune homme avec un embonpoint et un talent fou. Il se donnait à fond et s'entraînait pendant des heures, il écrivait parfois aussi. La musique était partout autour de lui, il pouvait la voir, la sentir. Il se sentait comblé dès qu'il pouvait en jouer à son tour. Car il avait ainsi l'impression de faire parti du monde.

Mais ce n'était pas toujours facile pour le jeune homme. Bien souvent mal compris il était parfois pris à parti. Il était très grand et avait l'air fort mais était aussi doux qu'un ours en peluche. Il prit quelques coups, rien de bien méchant, mais jamais il ne les rendit. Il aurait voulu hurler ce qu'il pensait tout au fond mais en était incapable. Lui, il aurait bien aimé avoir un Daemon. Parce que cela prouverait à tout le monde qu'il était comme les autres, qu'il n'était pas un idiot mal fini. Mais jamais rien ne sorti de lui, même quand sa mère lui apprit qu'elle avant un cancer. Pourtant il était desespéré. Il abandonna l'idée d'avoir un Daemon, après tout, peut-être que quelqu'un comme lui ne pouvait en avoir.

Les années passèrent, sa mère vainquit son cancer avec briot et exhiba fièrement le fait qu'il lui manquait un sein. Il était si fier d'elle, Garrett la voyait comme une femme forte et rayonnante. Mais il n'était toujours pas idiot, il voyait ses parents se regarder comme de jeunes amoureux. Et lui il était là, pataud dans le canapé avec ses chips. Alors il décida de se prendre en main. Il quitta le cocon familiale à vingt quatre ans aux grands pleurs de mère qui avait peur pour son bébé. Il insista et prit un appartement où il s'assura qu'il pouvait jouer du violon sans déranger personne. Car il lui arrivait de se lever en pleine nuit lorsque l'inspiration ou l'envie se faisait soudainement.

Il voyagea un peu, se mit à faire des concours à droite et à gauche. Il en remporta quelques uns, se donnant à fond et prouvant au monde entier qu'il n'était pas un attardé. Et entre deux concours il restait à Los Angeles, composant parfois, jouant souvent pour l’orchestre philharmonique. Il n'était pas premier violon mais il s'en fichait, tout ce qu'il voulait c'était jouer. Il n'était pas une star dans le monde de la musique classique et il s'en fichait, tout ce qu'il voulait, c'était jouer. Il n'était pas un grand compositeur reconnu et il s'en fichait, tout ce qu'il voulait, c'était jouer.

Il avait vingt sept ans quand sa vie changea du tout au tout. Il s'était préparé pendant des semaines pour trouver son courage et sa voix, il avait tout fait pour être parfait. Et il avait même réussi. Clairement il avait demandé à Rebbecca Lones si elle aurait voulu sortir avec lui. Ils s'entendaient bien après tout, ils aimaient tous les deux la musique après tout... mais la contre bassiste refusa. Elle ne pouvait pas sortir avec quelqu'un comme Garrett, mais pas à cause de ses problèmes. Qu'il n'était pas son genre tout simplement. Lui, il comprit le contraire. Et il se mit à penser que s'il pouvait parler plus clairement et s'il pouvait comprendre comment interagir avec les autres tout serait tellement plus facile.

Les semaines passèrent lentement pour lui, et lorsqu'il se retrouva entouré d'un petit groupe derrière le conservatoire qui commença à le harceler de questions il s'enfonça un peu plus. Il se sentait acculé contre un mur, perdu. Il voulait hurler qu'on le laisse tranquille mais il en était incapable. Et il se sentai démunis, il n'arrivait pas à parler.

"Allez, fais pas ton débile, on veut juste une réponse !"

Non. Il n'était pas débile. Il n'était pas attardé. Il avait les larmes aux yeux, se sentant profondément blessé mais incapable de riposter. C'est alors qu'il est apparut. Soudainement. Comme ça. Sans prévenir. Aussi grand que lui, mais tellement différent. Il y eut un mouvement de recul abasourdi. Et puis la débandade quand le nouveau venu se jeta sur le premier venu pour lui metter un poing en pleine figure. Garrett était estomaqué, n'en croyant pas ses yeux. Là, devant lui. Un ephèbe. Nu comme un verre. Beau comme un dieu. Et qui vociférait des insanités en brandissant le poing.

Garrett tomba sur les fesses, observant l'homme en se demandant d'où il venait. Peinant à comprendre que, oui, il était lui... Il le vit se retourner vers lui et se fit engueuler à son tour.

"Mais qu'est-ce que tu fous par terre ! Relève-toi crétin !"

Le violoniste sourit alors que l'autre se penchait pour le forcer à se mettre debout, continuant à dire tout ce qui lui passait par la tête. Les traits dur et les sourcils froncés.

Bennett était tout ce que Garrett ne pouvait être. Et, pour la première fois de sa vie, il se senti normal, vraiment normal. Beaucoup pensait que les Daemons étaient des gènes, mais le musicien voyait son double comme la preuve qu'il n'était pas un attardé pas terminé. Si une partie de son psyché pouvait se manifester c'était qu'il était complet, non? Il était heureux d'avoir Bennett à ses côtés même si... ce type pouvait être énervant. Il était surtout, la seule personne à vraiment le traiter comme une personne normale.

Le Daemon était très différent de lui, souvent absent, courant à droite et à gauche, couchant avec à peu près n'importe qui, se faisant des amis d'un claquement de doigts, des ennemis encore plus rapidement. Mais si jamais Garrett avait besoin d'aide, il était toujours là. Il était sa voix, ses poings... Même s'il le mettait plus dans l'embarras qu'autre chose la plupart du temps...

Bonjour tout le monde ! C'est moi Alkianne, la personne cachée derrière l'écran.
Je suis arrivé(e) ici grâce à poupette d'amour et je suis majeure puisque j'ai 27 ans.

Mon niveau rp est Vétéran et n'ayez pas peur de me proposer le moindre rp, je peux jouer avec presque n'importe qui ! ♥.