Lillith est une jeune femme au physique fluet et à l’air enfantin. Avec son visage aux traits fin, son sourire constant et ses grands yeux brillant de curiosité elle est un modèle de fraicheur et de candeur. Quand on la voie elle donne une impression de fragilité, mais ce n’est en fait que bel et bien une impression. Sportive au possible la jeune blonde aux yeux de glace est une véritable force de la nature. Son corps fin et souple a été façonné par des années de pratique de la gym et de la boxe thaïe et cela se devine par l’assurance tranquille que chacun de ses gestes dégage. Elle connaît ses limites, mais n’a de cesse que les repousser. Dotée d’une grâce féline elle sait mettre son physique en valeur tant par sa façon de bouger que par ses vêtements. Du jean à la robe en passant par le treillis ou le baggy elle sait se mettre à son avantage quoi qu’elle doive revêtir. Mais tout ne tient pas au physique dans la vie. Ses longs cheveux blonds encadrent un visage très expressif et où chaque sentiment peut se lire comme sur un livre ouvert. D’ailleurs, bonne comédienne, elle n’a pas beaucoup de mal à faire voir aux autres ce qu’elle veut, que ce soit la pauvre demoiselle éplorée ou la petite peste sûre d’elle elle sait aussi bien mentir avec son corps qu’avec des mots. Toutefois il est des choses sur lequel il est difficile de mentir et qui laisse des marques. Lillith a un tatouage au poignet droit, une inscription latine, Carpe Diem, qui masque la cicatrice que sa tentative de suicide lui a laissée. Mais à part cela la demoiselle n’affiche aucun autre tatouage, n’arbore pas de piercing et n’a en sa possession aucun objet auquel elle accorderait tant d’importance qu’elle refuserait de s’en séparer.  

Lillith est une énigme à elle seule. Elle peut aussi bien être la plus douce et compatissante des jeunes femmes que la pire des pestes. Lunatique elle change en effet d'opinion et d'émotions comme un alcoolique enfile les bouteilles, mais ce n’est pas le plus amusant dans sa personnalité. La jeune femme associe des traits de caractère faisant d’elle un véritable concentré d’énergie à l’état pur. Dynamique et sportive elle semble dépourvue de peur, mais la vérité c’est que son impulsivité, sa débrouillardise, son insouciance et sa détermination brident ses craintes. Les gens qui prétendent n’avoir peur de rien sont des menteurs, Lillith par exemple à une peur maladive du noir et de l’eau aucune chance donc de la voir prendre un bain de minuit ... Non sérieusement, vous ne la verrez jamais dans une piscine et il est vraiment rare qu’elle mette le nez dehors une fois le soleil couché. Intelligente elle sait s’arrêter avant de prendre des risques inconsidérés et ce malgré son côté gamin. En effet la demoiselle allie à merveille les penchants espiègles et curieux des enfants, mais aussi leur fâcheuse tendance à être tête de mule, menteur ou parfois un brin trop franc. Lillith est donc un véritable rayon de soleil quand elle le veut bien, souriante elle ne se prend pas la tête, mais on aurait tort de la sous-estimer car derrière ses airs bons enfant elle cache une force de caractère et une détermination sans égal. Quand elle a quelque chose en tête elle fait tout pour que cette chose se réalise et ce quoi qu’il lui en coûte.

Cher journal;
Jusqu’alors je n’avais jamais été très portée sur l’écriture et l’idée même de tenir un journal ma toujours semblée absurde. Pourtant aujourd’hui, à l’aube de mes vingt ans, le moment me semble opportun pour me lancer et puis comme ont : « Il y a un début à tout. », mais avant de te parler de ce qui m’a fait changer d’avis sur l’intérêt que peut avoir un journal intime il me semble important de commencer par te résumer ma vie.

Alors voilà, je suis née les 20 Mais 1993 à Los Angeles. Ma mère est propriétaire d’une grande chaine de magasin de vêtements et mon père PDG d’une entreprise (entreprise de quoi je n’en sais foutre rien et à dire vrai je m’en fiche pas mal) bref tu l’auras compris ma famille ne manque pas d’argent, mais passons, il y a une troisième personne dont il faut que je te parle : Mon frère. En effet je ne suis pas fille unique, j’ai un frère de cinq ans mon ainé. Il s’appelle Stefan et c’est un sale c**. Tu l’auras compris je ne le porte pas vraiment dans mon cœur, mais la vérité c’est que je n’apprécie aucun membre de ma famille. Oh enfant je les adorais, j’étais la petite poupée de ma mère, la petite princesse de mon père et crois l'ou non j’avais une relation très fusionnelle avec mon grand frère. Alors pourquoi ça a changé ? Simplement parce que je ne suis pas parfaite et ça c’est juste intolérable pour ma famille. Depuis le jour où je suis née ils se sont appliqués à me faire rentrer dans un moule préconçu pour moi.

C’est un peu comme s’ils m’avaient pris pour un ordinateur qu’il suffisait de programmer. Voici les grandes lignes de ce que j’aurais dû être pour incarner la perfection à leurs yeux. Un comme toutes filles qui se respectent j’aurais dû être une accro du shopping. Deux j’aurais dû aimer la musique classique et pratiquer la danse (classique aussi bien entendu). Trois j’aurais dû être la première de ma classe dans toutes les matières et la chouchoute de mes professeurs et forcément par la suite j’aurais dû aussi sortir avec le capitaine de l’équipe de foot du lycée et être élue reine du bal, tout ça va de pair voyons. Le stéréotype parfait … Manque de bol je ne réponds à aucun de ses critères. Je déteste le shopping, j’aime le rock et l’électro, je préfère pratiquer la boxe thaïe que la danse et je n’ai jamais, mais alors vraiment jamais fais partie des meilleurs élèves de la classe. Quant au capitaine de l’équipe de foot vous m’excuserez, mais un mec avec le QI d’un phacochère ça ne me tente pas et pour ce qui est de la reine du bal …

Je me souviens encore lui avoir vidé ma coupe de ponch sur la tête pour saluer sa superbe prestation de pouf écervelé (non je ne suis pas méchante elle m’avait juste pourri mon année). Tu l’auras compris, j’ai ruiné un à un les espoirs de ma famille et je suis tombé dans la déchéance (c’est ma mère qui l’a dit pas moi). Enfin, j’ai des parents tenaces, alors même si je n’ai jamais été l’enfant-modèle ils ont décidé que je pourrais être une femme-modèle. Puisque, malgré ma débauche, j’ai réussi à obtenir mon diplôme ils se sont mis à me parler université prestigieuse, licence de droit, médecine et d’autre trucs bien farfelue. Il n’y a bien que des parents pour vouloir faire de leur enfant un grand chirurgien alors qu’elle a tout juste la moyenne en maths. Pas décidée à me laisser marcher sur les pieds j’ai essayé de me faire entendre, de leur expliquer ce que moi je voulais pour mon avenir, ils m’ont ri au nez. À l'époque j’étais encore très proche de mon frère je me suis donc tournée vers lui dans l’espoir qu’il me comprenne et me soutienne.

À défaut de me rire au nez, il m’a dit clairement en avoir marre de mon comportement de sale gamine pourrie gâtée. Il m’a dit d’arrêter de rêver et d’ouvrir un peu les yeux. Pour lui j’étais purement et simplement vouée à un avenir médiocre et j’entachais l’image de notre famille. De telles paroles de sa part m’ont détruite, anéantie. Il avait jusqu’alors toujours été mon soutien, celui vers qui je pouvais me tourner en cas de besoin et il venait de m’abandonner. En un instant je me suis retrouvée seule. J’ai alors repensé à mon cinquième anniversaire. Mes parents m’avaient organisé une grande fête dans le jardin. Cette journée aurait dû être parfaite, même le soleil était au rendez-vous, mais j’ai eu un accident. Je suis tombée dans la piscine et je ne savais pas nager. Je me suis débattue, j’ai crié, mais l’eau s'est engouffrée dans mes poumons. Ce jour-là j’aurais dû mourir, mais mon frère ma sortie de l’eau juste à temps. Pourtant n’était-il pas, maintenant, en train de faire couler ? J’ai alors pris une décision, une décision qui a tout changé dans ma vie.

J’ai décidé de mourir comme cela aurait dû avoir lieu le jour de mes cinq ans. Essuyant les larmes inondant mon visage je me suis rendu à la cuisine et ai attrapé le couteau à viande trônant sur le comptoir avant d’aller m’enfermer dans ma chambre. L’arme à la main j’ai longtemps hésité. Finalement c’est lorsque mon regard s'est posé sur les photos ornant mes étagères que j’ai trouvé le courage d’agir. Chacune d’elles me lançait au visage mon imperfection, aux yeux de mes parents j’étais un échec, à ceux de mon frère une honte, alors à quoi bon vivre. Je me suis taillé les veines. Oh tu l’auras compris je ne suis pas morte puisque je t’écris, mais ce n’est pas passé loin. Je me souviens encore de la douleur du métal mordant ma peau, de la chaleur de mon sang fuyant mon corps et de cette fatigue m’enveloppent de plus en plus au fur et à mesure que mon sang venait joncher le tapis. Je me suis endormi, ou bien évanoui, je n’en sais trop rien, mais lorsque j’ai repris conscience je me suis noyée dans des yeux couleurs d’océan vraiment sublime.

C’est à l’hôpital que je me suis réveillée et les deux yeux à faire chavirer les cœurs qui étaient rivés aux miens étaient ceux d’un jeune homme dont le visage m’était parfaitement inconnu. Pourtant, j’avais une impression de déjà vus, comme si j’avais déjà croisé ce garçon par le passé et l’avais par la suite oublié. Ni une ni deux je me suis donc retrouvée à l’interroger et c’est comme ça que j’ai compris qu’il était un Daemon. En même temps après qu’il m’ait expliqué ne pas avoir de nom et s’être éveillé nu comme un verre à côté de moi en train de me vider de mon sang je ne pouvais que faire le rapprochement. Je vous avoue que j’ai vraiment flippé sur le moment, la simple idée que mon esprit se soit fragmenté ou un truc du genre pour donner naissance à ce garçon me semblait horrible, mais le plus atroce encore c’est que je lui devais la vie. Je lui n'ai rien demandé, je voulais mourir. Les premières semaines ont été une vraie galère. Entre la présence du daemon et mon suicide manqué ça n’a pas été de la tarte.

Il m’a fallu prouver aux médecins que je ne comptais pas de nouveau attenter à ma vie pour qu’il me laisse quitter l’hôpital et en aparté il me fallait gérer la présence quasi permanente du blondinet à mes côtés. J’ai quand même réussi à obtenir la confiance des médecins grâce à la promesse du daemon de veiller sur moi, tu parles d’une promesse débile … Enfin, ça m’a au moins permis de quitter l’hôpital. Ce qui me fait une double dette envers le garçon. Finalement on en arrive au terme de mon résumé puisque voilà le moment où j’ai décidé de commencer à t’écrire. En effet une fois hors de l’hôpital j’ai décidé de prendre ma vie en main et de voir mon sauvetage inespéré comme une seconde chance. J’ai réussi à obtenir une bourse pour entrer dans une université et faire ce que j’ai toujours rêvé, du théâtre. Je vais enfin faire ce que je veux de ma vie et je ne laisserais plus ma famille si opposer, mais il va aussi falloir que je m’occupe du Daemon. Pas question de le tuer, ce qui arrive aux gens qui perdent leur Daemon est trop horrible.
Alors quoi ?