C'était un petit bouclé avec un immense sourire sur les lèvres, le genre de type qui sait illuminer votre journée juste en croisant votre regard. Il aime porter du bleu, des bracelets, et même du vernis (aussi étonnant soit-il). Il préfère les converses aux pompes riches, se balade constamment avec des écouteurs dans les oreilles. Ses yeux s'illuminent à chaque bonjour qu'il vous lance, mais son plus grand trésor reste sa voix, chantante rien que lorsqu'il parle.  La peau allée, les cheveux bruns, des yeux noisettes tirant vers le vert. Il n'est pas très grand, 1m73 à peine, mais ça ne le dérange pas, ça accentue un peu son air espiègle de gamin adorable.
   

Naïf. C'est sans doute le premier mot qui vient à l'esprit de tout le monde lorsqu'on demande de décrire le caractère de Lucan. En effet, le petit bouclé est aussi naïf qu'adorable, et ce qui en vérité fait tout son charme. Il est le contraire d'un paranoïaque, il part du principe que chaque personne qu'il rencontre fait partit d'un complot pour améliorer sa vie. C'est le genre de petit gars toujours joyeux, enfantin, qui se réjouit de chaque rencontre qu'il fait, de chaque événement dont il est témoin, et de chaque sourire qu'il peut apercevoir. A coté de ça, il a tout de même des défauts. Forcément donc, le fait qu'il soit très candide et qu'il est tendance à faire un peu trop confiance aux gens, sa grande possessivité envers Phoebe, à laquelle il est lié, et a une fâcheuse tendance à parler un peu trop vite, voir à faire des gaffes. Il n'a pas vraiment la notion de bien et de mal en fait, il est direct, franc, c'est son coté enfantin très prononcé qui fait ça.
   

« Surpriiiiiiiiiise ! » Ma vie commença sur cette exclamation, alors que comme par magie, je fixais ma chère Phoebe, sagement prostré devant la porte qu'elle venait d'ouvrir. Elle écarquilla les yeux, surprise, bien jolie malgré le fait qu'elle ne semblait pas s'être habillée festivement. Je lui adressais un petit sourire, secouant le mini-sapin en pastique que j'avais dans les mains et que j'avais pris soin d'amener, bizarrement surexcité. « Mais... T'es qui ? » Je poussais un petit grognement, prenant une mine boudeuse. « Hey, mais ma chérie, j'suis ton daemon ! » Elle écarquilla les yeux. « M-Mais... » Je grognais, boudant un peu plus. « Bon, tu me laisses rentrer, ma douce ? J'ai froiiiiiid ! » Je réussis à la faire sourire, je ne sais par quelle sorcellerie, mais elle inspira un peu et ouvrit un peu plus grand la porte. Je n'étais sans doute pas ce qu'elle attendait, elle n'attendait d'ailleurs personne, fêtant ce soir de Noël toute seule. Mais je fus pour elle le petit rayon de soleil perçant la neige glacée de décembre, son cadeau de Noël surprise.

La vérité c'est que tout alla très vite. Je compris bien vite que la mignonne petite Phoebe avait bien besoin de compagnie. Parfois elle se trompait, comme replongeant un peu dans sa solitude, et ne mettait qu'un seul couvert, ou me fixait longuement pendant des minutes entières, comme si elle doutait du fait que je sois réel. Malgré mon cerveau mit en veille depuis mes huit ans, je comprenais bien ses regards nostalgiques, mais ne posais pas de questions. Je lui apportais seulement toute la compagnie qu'elle voulait, et me donnait chaque jour le défis de la faire sourire. Ça se fit rapidement certes, mais la mise en place fut longue. Je dû attendre un certain de temps pour recueillir la confiance de cette jolie brune, qui semblait si usée par la vie qu'elle ne faisait confiance à personne. Mais petit à petit, malgré tous ses doutes, elle finit par comprendre que je n'étais auprès d'elle que pour son bonheur, et pour lui rappeler que quoiqu'elle puisse dire, une part d'elle même était douce et souriante, bien qu'enfantine.

Je n'eus pas grand mal à adopter les gestes qu'il fallait, je pouvais juger chacune de ses actions et de ses pensées rien qu'en écoutant ses pensées. Elle n'avait pas ce pouvoir, mais un lien si fort nous unissait qu'elle n'en avait pas besoin. Nous partagions quasiment tout ensemble, notre passion pour la musique, notre jolie voix... Nous arrivions presque à finir les phrases de l'autre. Évidement, parfois quelques disputes éclataient, mais c'était toujours pour mieux nous retrouver... J'ai entendu dire que certains lié et deamon ne s'entendaient pas... J'ai parfois même du mal à le croire.