Ayleh claqua violemment la porte et essuya rageusement ses larmes. Ce fichu Daemon, toujours à redire quelque chose et à trouver le mot blessant. Elle regarda sa tenue. Alors comme ça elle ne sortait jamais ? Elle n’était pas attirante et pas amusante ? Bien sûr que si elle savait s’amuser ! Elle frissonna et commença à marcher avec précaution. Ses talons étaient plus haut et aiguilles cette fois. Elle portait une robe moulante et décolletée, celle qu’elle ne mettait jamais en l’occurrence car elle la trouvait trop aguichante. Dans ses mains était serré une petite pochette. Elle vérifia son maquillage et reprit son chemin. La jeune fille traversa la ville silencieuse et arriva enfin là où elle voulait. Elle avait quelques appréhensions. Oui c’était sûrement la première fois qu’elle allait en boîte. Elle poussa un grand soupir et s’avança dans la file, l’air confiant et à la limite du hautain. Elle passa sans encombre et entra dans la salle sombre. La musique lui perçait les tympans. Ils ne passaient pas de classique ici. Finalement William avait raison… Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Elle acheta un grand cocktail et s’accouda au bar en regardant la masse se trémousser sur la piste, tout en sirotant son cocktail… sans alcool, d’ailleurs. Elle soupira une fois encore et passa sa main dans ses cheveux ondulés. Elle ne remarqua pas les jeunes gens qui la regardaient avec insistance. Négligemment elle remonta sa robe bustier et sortit un livre de sa pochette. Elle ouvrit et commença à lire, déplorant le manque de silence pour pouvoir se concentrer. Soudain une ombre barra le passage de la lumière. Elle leva les yeux agacés. Déjà qu’elle venait de se disputer avec l’autre psychopathe… Trois garçons d’une vingtaine d’années s’étaient accoudés à ses côtés et la regardaient comme si elle était faite de chocolat. Mal à l’aise, elle essaya de se reconcentrer sur le livre. Ils se poussèrent du coude.
« Bonsoir ma belle, tu danses ? demanda l’un deux.
Elle ne daigna pas le regarder.
- Non merci, je n’aime pas cette musique.
- Tu bois un truc alors ?
Ayleh montra son cocktail de son doigt, en tournant la page. Son cœur battait à la chamade.
- Arrête de nous prendre de haut. Toi et ton bouquin. Si t’es ici c’est pas par hasard !
La jeune fille leva les yeux. Les trois hommes venaient de se lever.
- Je suis assise. Vous êtes debout. Cela veut dire en l’occurrence que je ne peux pas vous prendre de haut.
Son interlocuteur la fixa sans comprendre. Elle soupira, exaspérée par le QI visiblement bas du jeune homme.
- Je ne veux pas discuter avec vous. Vous gênez ma lecture. La sortie est par là.
Elle montra du doigt la porte en retournant dans son livre. Avant de se rendre compte qu’elle s’était mise dans une sacrée mouise en parlant comme ça…
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Dim 26 Jan - 12:25
Après une longue journée de travail rien de mieux pour se changer les idées qu’une sortie. En l’occurrence une sortie en boite de nuit. Non pas que Samaël soit le genre à aimer se trémousser sur une piste de danse le sang saturer d’alcool, mais l’ambiance festive des night-clubs lui a toujours permis de se détendre, du moins tant que personne ne vient lui chercher des problèmes. Pour le moment ce n’est pas le cas et il se met à entrevoir une soirée plutôt tranquille. Assis sur une banquette, un cocktail à la main, monsieur fait la discussion à un groupe de jeunes demoiselles venues lui tenir compagnie. Sam a beau être un dragueur vous ne le verrez jamais finir la nuit avec une de ses miss. Trop jeune, trop ivre, il se permet de jouer les charmeurs avec elles, mais sais d’avances qu’il regretterait d’en retrouver une dans son lit le lendemain matin. Non, à trente ans et bien qu’il se comporte encore souvent comme un gamin de vingt, l’homme sais se tenir et a tout de même quelque principe. L’un étant de ne jamais ramener chez lui une fille qui n’est pas en total possession de ses moyens et le second de ne surtout pas laisser une demoiselle se faire embêter par un groupe d’adolescent en rut. Posant son verre vide sur la table lui faisant face Samaël s’excuse auprès des filles et se lève. Lorsqu’elle est entrée dans l’établissement il ne la pas remarqué, elle était une parmi tant d’autre, mais il a tiqué en la voyant s’installer au bar et sortir un livre. Personne ne vient en boite de nuit pour lire.
Forcément il n’a pas été le seul dont ça à attirer l’attention. Un groupe de jeune gens c’est rapidement porté à la rencontre de la demoiselle. Il faut dire qu’avec son joli minois et sa petite robe elle fait un peu l’effet d’un cadeau de noël qui n’attend que d’être déballé. Ce n’est toutefois pas une raison valable pour se comporter grossièrement. Trop loin pour entendre la discussion entre les trois jeune hommes et la jeune femme Samaël n’en devine pas moins qu’elle n’est pas au goût de la demoiselle. Il abandonne donc sa troupe de groupies pour approcher nonchalamment du bar. S’accoudant non loin du petit groupe l’ombre d’un sourire vient flotter sur le visage de l’homme lorsqu’il entend la jeune femme remettre les garçons à leur place. Visiblement trop alcoolisé, ou trop dénué de matière grise ils ne semblent pas comprendre le raisonnement de la belle. Cette dernière les envoie alors clairement balader en leur indiquant la porte. Sam grimace, voilà une façon bien peu subtil de se débarrasser de prétendant trop collant, la miss ne doit pas être une habituée des boite de nuit pour ne pas savoir qu’envoyer paitre quelqu’un de la sorte c’est juste bon à s’attirer des problèmes. Forcément les jeunes hommes s’échauffent, quoi de plus amusant qu’une proie rétive, … Mais Samaël n’est pas décidé à les laisser jouer les caïds. Alors que l’un d’eux s’apprête à saisir la demoiselle pour l’entraîner de force sur la piste de danse Sam se glisse entre eux et leur proie et referme sa main sur le poignet de l’impudent en le lui tordant légèrement.
« Il me semble que la demoiselle a dit non. » Bien qu’ayant le sourire le regard sombre de l’homme ne trompe pas, il n’est pas le genre à se laisser marcher sur les pieds par une bande de jeune coq fanfaron. Forcément les deux autres n’apprécient pas son intervention, mais avant qu’il ne se porte à la rescousse de leur ami Sam a le temps de se décaler de sorte que ses deux assaillants se percutent l’un l’autre et finissent tous deux à terre sans même qu’il ait eu à les toucher. « Les gars je crois que vous avez un trop bus. » Faisant signe à un videur se trouvant prêt de la porte Sam lâche le garçon et remet les deux autres sur pieds. « La soirée s’arrête là pour vous. » Les jeunes s’apprêtent à protester, mais comme par magies deux videurs se matérialisent à leur côté et coupe court à la discussion pour les entraîner dehors. Nul doute qu’ils vont y faire le pied de grue pour régler leur compte avec le grand blond, mais ça n’inquiète pas Samaël outre mesure. Il reporte plutôt son attention sur la jeune femme. « Ça va ? » En elle-même la question n’a pas vraiment d’intérêt puisque la réponse est presque assurément positive, mais comme il est poli Sam préfère s’en assurer. Il se commande alors un cocktail et désigne le livre de la jeune femme. « Ce n’est pas l’endroit idéal pour venir lire une livre non ? Visiblement vous n’êtes pas une habituée. » Récupérant son verre Sam reste accoudé au comptoir prêt de la belle. La différence entre lui et les garçons qu’il vient de faire virer c’est qu’il ne l’invitera pas à danser et si elle lui demande de la laisser il obéira sans protester.
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Ven 7 Fév - 17:16
Je regardais le jeune homme qui vola à mon secours. Il était plutôt beau. Jeune, blond, assez grand. D’un revers de la main, ou presque, il envoya les gêneurs dehors. Je le fixais avec une expression neutre. Quand il se tourna vers moi, me demandant si j’allais bien, je rougis. Baissant la tête, je relevais une mèche de cheveux avant de répondre un petit oui timide. Il semblait courtois contrairement aux autres cependant je ne me détachais pas de ma méfiance pour autant. Il s’assit à côté de moi, l’air nonchalant. Je ne mouchais pas. Il se moqua gentiment de moi. Je ne sus comment réagir. Il est vrai que je n’avais pas vraiment l’habitude des boites de nuit. Devais-je l’inviter à danser, était-ce obligatoire ce genre de chose ? Voulait-il me ramener ce soir… Chez lui ? Un coup d’un soir ? Je secouais un peu la tête, et fit la moue à cette pensée. Jamais je ne me laisserais faire. Je repensais à l’autre soir… Le soir où j’avais rencontré William. Je calmais le sentiment d’oppression qui montais en moi.
« En effet, je ne viens jamais ici d’habitude. Et ce que je vois, c’est que je ne manque pas grand-chose… »
Je me levais.
« Je pense qu’il vaut mieux que je parte. »
Au fond, je ne voulais pas rentrer mais je ne savais pas vraiment quoi faire. Je n’étais pas à ma place ici. Soudain je sentis mes jambes fléchir et trembler. La salle tourna autour de moi. Avais-je trop bu ? Je m’effondrais sur le sol, faible. Ma respiration s’accéléra. Des papillons dansaient devant mes yeux. Une douleur vrilla mon crâne.